Jours 1-2 : Arrivée des participants canadiens
L’arrivée des participants a été suivie d’une rencontre de groupe pour l’alignement des troupes, la remise des fournitures et un aperçu du déroulement de l’événement. Une atmosphère d’enthousiasme régnait alors que chacun se préparait pour les journées à venir.
Jour 3 : Séminaire et évaluation surprise (vendredi 25 avril)
J’ai participé à un séminaire dirigé par un sensei de iaido que je ne connaissais pas. Il a mis l’accent sur les bases du kata mae, en insistant sur l’implication du hara lors de nukitsuke, suivi de furikaburi, kiri-oroshi, et enfin le chiburi en kesa giri. Une belle occasion de raffiner le kihon, à en avoir des ampoules.
L’après-midi, j’ai été convoqué avec une dizaine de participants internationaux pour ce que je croyais être une présentation en vue de ma licence Shihan. Mais lorsqu’on m’a annoncé : « Larry Foisy, Rokudan Karatedo », j’ai compris que j’étais recommandé pour mon 6e dan. J’ai alors présenté le kata Happiken, issu du Shorinjiryu Kudaka-ha, sous le regard attentif de Hamada Hanshi, dans le prestigieux Butokuden — un honneur immense sur ce plancher foulé par les pionniers des arts martiaux.
Après toutes les présentations, nous avons eu le privilège de pratiquer individuellement pendant 20 minutes dans le Butokuden. La journée s’est conclue par une session sur l’étiquette (Reishiki) en préparation de notre visite au Ise Jingu.
Jour 4 : Visite du temple Ise Jingu (samedi 26 avril)
Réveil très tôt, départ en autobus à 3h du matin. À mi-chemin, lors d’un arrêt, nous avons assisté au lever du soleil — un moment magique dans un décor féerique. Une fois sur place, nous avons évolué en silence et avec discipline, plus japonais que les Japonais eux-mêmes.
Nous avons mis en pratique le protocole de purification appris la veille, utilisant deux morceaux de tissu blanc pour nous agenouiller et purifier nos mains avec l’eau de la rivière Isuzu, symbole du miroir de soi. Ce moment de recueillement a été suivi d’un rituel shinto émouvant, rythmé par des instruments traditionnels et la prière vibrante du prêtre.
Le soir, un premier banquet a réuni tous les participants, en présence d’invités de prestige : la princesse Akiko de Mikasa, Sōsai Higashifushimi Jikō, et Hamada Hanshi. La soirée a été animée par un magnifique concert de musique de chambre japonaise.
Voir la description wikipedia de Ise Jingu
Voir une vidéo présentant Ise Jingu sur Youtube
Jour 5 : Seiryuden (dimanche 27 avril)
La journée a commencé au Seiryuden, temple surplombant Kyoto, dédié à Aofudoh Myoo, classé trésor national. Plusieurs présentations inspirantes s’y sont succédé. Nous avons pu profiter de la terrasse avec une vue à couper le souffle sur Kyoto.
Ensuite, nous nous sommes rendus au Budo Center / Butokuden pour pratiquer les protocoles de rassemblement et les entrées/sorties en vue des événements des jours suivants.
Jour 6 : Inauguration du monument pour la paix & cérémonie d’ouverture (lundi 28 avril)
Moment fort en émotion : l’inauguration du monument pour la paix mondiale, marquant le 60e anniversaire de la fin de la Seconde Guerre mondiale, au Budo Center.
J’ai ensuite assisté au dîner-conférence des Shihan, un privilège réservé à ceux ayant ce titre. Nous avons dégusté un bento de luxe et discuté du code de conduite des pratiquants de la DNBK à l’échelle mondiale.
Jour 7 : 7e World Butokusai – WBS (mardi 29 avril)
La journée a commencé par une cérémonie de purification au sanctuaire Heian. Ensuite, retour au Butokuden : le groupe canadien de iaido (3e à se produire) a présenté trois katas, en respectant le temps imparti. Malgré le froid glacial, ma prestation s’est bien déroulée, malgré un sageo sabaki particulièrement difficile.
En fin de matinée, j’ai présenté en karatedo le kata Koshiki Kosoko, un long kata de Shorinjiryu avec une signature unique — les trois « moulinets » et la frappe en Kizami Dachi ouvrant le bras opposé. On m’a dit que ma performance ne passa pas inaperçue, qu’elle dégageait une énergie particulière. Mission accomplie : le Shorinjiryu a été mis en lumière, pour la première fois sur le plancher du Butokuden.
En après-midi, les nombreuses présentations japonaises ont souligné leur forte implication en iaido. Anecdote marquante : un Japonais, croisé par hasard, m’a reconnu comme collègue arbitre du Championnat mondial de Koshiki IKKF d’août 2024. Nul n’est prophète en son pays !
Jour 8 : CIRT & banquet de clôture – 130e anniversaire (mercredi 30 avril)
Au CIRT, j’ai présenté cinq wazas de iaido, sous les regards d’un public international et des membres du MJER / KNBK. Ce fut une démonstration réussie, à la hauteur de mes attentes.
Durant la pause, nous avons répété le protocole de remise des distinctions. En fin de journée, Hamada Hanshi a annoncé officiellement ma promotion au 6e dan en Karatedo, en présence de tous, bien que je n’aie pas encore reçu le diplôme officiel.
Le banquet de clôture a été chaleureux. J’y ai rencontré de nouveaux membres de DNBK Canada, et pris un moment pour remettre à Kinoshita Sensei (mère) une lettre de remerciement destinée à sa fille Kuniko, qui m’a initié au iaido. Un hommage bien mérité.
La soirée s’est conclue par un époustouflant spectacle de tambours (Kodo), puis une remise de cadeaux — dont une figurine de samouraï en porcelaine, faite à la main.
Pour clore ce séjour inoubliable : détente dans le onsen artificiel de l’hôtel.
Jour 9 : Départ (jeudi 1er mai)
Dernier déjeuner à l’hôtel, puis promenade jusqu’au Butokuden avec Tallack Hanshi pour quelques photos souvenirs. Nous avons croisé Ohmi Sensei, fondateur de Iaido Canada. Ensuite, direction gare de Kyoto, puis Osaka pour le vol retour vers Vancouver.